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AVANT-PROPOS.

Tempé. Notre charmant poète Clément Marot, en publiant pour vanter et flatter la belle maîtresse de François Ier le dixain si connu sur la vallée d’Étampes, ne croyait assurément pas parler aussi vrai.

Cette brochure contient aussi des données bien plus complètes sur les monnaies d’Étampes qu’on n’en trouva dans nos premiers historiens. Il est fâcheux que M. Eugène Dramard, qui est maintenant officier ministériel à Évreux, ne soit plus à même de continuer ses études pour les temps postérieurs à la conquête et jusqu’à nos jours ; il est probable que nous aurions eu une œuvre aussi complète que possible, sur tout ce qui regarde notre pays.

On voit par ce que nous venons de dire qu’Étampes ne manque pas d’historiens proprement dits, mais ce qu’on ne trouve pas dans leurs utiles ouvrages, ce sont ces petits détails intimes, fugitifs, caractérisant une époque et que la génération qui suit a bientôt oubliés ; ce sont ces descriptions minutieuses de monuments, de lieux, qu’on voudrait voir illustrées de reproductions graphiques pour en conserver plus complètement la mémoire ; en un mot, ce qu’on va chercher avec tant d’empressement et parfois de curiosité, particulièrement sous le rapport moral, dans les récits des chroniqueurs, et que les monographies seules peuvent rendre d’une manière satisfaisante.

Il est vrai que l’histoire ainsi émiettée ne peut offrir de l’intérêt qu’à ceux de la localité en question, mais elle n’en est que plus agréable à ses habitants, dont elle fait en quelque sorte revivre les ancêtres, avec leurs mœurs, leur coutumes, leurs habitudes, leurs relations, leurs passions même, et généralement tout ce qui constitue l’existence.

Qu’on ne croie pas pourtant, que nous ayons la prétention de remplir, et surtout de remplir convenablement la lacune