ment, la guerre a pu être évitée, les causes qui la faisaient craindre n’ont pas entièrement disparu et pourraient provoquer dans l’avenir un renouvellement d’inquiétudes.
Tous les droits ont-ils été respectés ? Si l’un d’eux a été méconnu, une réparation suffisante a-t-elle été accordée ?
Le malaise dont je parle répond malheureusement d’une façon trop claire à cette question.
En premier lieu, une convention internationale qui portait les signatures des représentants des principaux États de l’Europe a subi une atteinte de la part de l’un d’eux. Tous les autres s’efforcèrent aussitôt, par des arrangements particuliers, de reconstituer un ordre international nouveau pour rendre une base juridique à l’équilibre instable que la force seule venait d’établir.
Il n’y avait là qu’une illusion.
On avait, tout d’abord, songé à réunir en une Conférence internationale les représentants des puissances intéressées, puis on y renonça. On aperçut bien vite l’écueil où l’on courait : était-il possible de demander aux Puissances une signature nouvelle quand une Convention qu’elles avaient solennellement souscrite venait de révéler sa fragilité ?
L’opinion publique européenne ne se rendait-elle pas compte également, d’une façon obscure, mais pressante, que certains inté-