Page:Bourdon - La Physiognomonie et la phrénologie.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée

32 PHYSIONOMIE DE L’HOMME dans ses relations sociales à varier le jeu animé de son visage, finit par donner à celui-ci une mobilité extrême; l’expression de ses yeux, les mouvements oscillatoires de sa bouche, deviennent chez lui un langage plus prompt et souvent plus significatif que la parole même. Ce que l’on craindrait de dire par des mots on l’exprime par un regard un sourire est souvent plus éloquent qu’un long discours des yeux qui se comprennent en disent plus que le langage articulé, et ils le disent mieux. C’est un parler franc et rapide qui n’a ni les embarras de la syntaxe, ni les précautions détournées d’une vaine rhétorique. Mais, si l’homme sait parler avec son visage; quand il veut aussi, il sait le rendre muet. Tout le monde, cependant, n’est pas assez maître de soi pour ne pas laisser lire sur la figure les émotions même intimes. Il est remarquable que les hommes qui ont su prendre le plus