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d’hommes, non seulement Russes et Japonais, mais de tous ces hommes malheureux qui sont forcés par la violence de participer à l’œuvre la plus contraire à la nature humaine. L’hypnose par laquelle on étourdit et tâche d’étourdir les hommes passe vite, et son action s’affaiblit de plus en plus, et ce doute : « Plaît-il à Dieu ou non que les chefs me forcent de tuer ? » devient de plus en plus fort, rien ne peut le détruire, et il se répand de plus en plus.
Ce doute : Plaît-il à Dieu ou non que les chefs nous forcent à tuer ? c’est l’étincelle de ce feu que Christ a allumé sur la terre et qui commence à l’embraser. Le savoir, le sentir, c’est une grande joie.
Iasnaïa Poliana, 18/31 mai 1904.
Léon TOLSTOÏ.
(Traduit du manuscrit, par J. W. Bienstock.)