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famille, mais vous pourriez demander à quelqu’un de vos amis, en se promenant, de visiter ma famille orpheline. Je vous demande de tout cœur, si ma femme ne supporte pas les souffrances de son abandon avec les enfants et se décide à aller chez vous pour chercher l’aide et le conseil, de la recevoir et de la consoler. Bien qu’elle ne vous connaisse pas personnellement, elle croit en votre parole et c’est beaucoup ; je n’ai pas pu ne pas répondre à l’appel, mais je vous dis d’avance que par ma faute pas une famille japonaise ne sera orpheline. Oh Dieu ! comme tout cela est affreux, cruel et pénible d’abandonner tout ce qui fait sa vie, tout ce qui intéresse ! »


Voici la seconde lettre :


« Cher Léon Nicolaïévitch, un seul jour de service actif est passé, et j’ai déjà vécu une éternité de souffrances les plus terribles. Depuis huit heures du matin jusqu’à neuf heures du soir on nous a remisés et tenus dans la cour de la caserne, comme un troupeau. Trois fois s’est répétée la comédie de l’inspection du corps, et