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I


Au début de ce récit, j’inscris avec gratitude et respect le nom du comte Léon Tolstoï. Un jour et une nuit, j’ai été son hôte. Je venais à lui à travers l’immense mer tourmentée de la neige, et je l’approchais avec timidité. Un patriarche qui souriait s’est avancé, une main cordiale s’est tendue, j’ai trouvé dans son lointain ermitage un hôte indulgent et simple, un grave et gai foyer resplendissant du génie du maître et vivifié par la grâce agile, par l’esprit aigu de la comtesse Tolstoï ; et, à la caresse de cette chaleur familiale, ma timidité soudain s’est fondue.