m’ait couronné, avant qu’on m’ait reconnu empereur, avant que je me sois engagé à remplir mes devoirs de chef d’État, par le fait même que je vis, je devais remplir ce que voulait de moi cette Volonté supérieure qui m’a envoyé dans le monde. Ces exigences, non seulement je les connais, mais je les sens dans mon cœur. Elles consistent, comme il est exprimé dans la loi chrétienne que je professe, à me soumettre à la Volonté de Dieu et à remplir ce qu’il veut de moi : aimer mon prochain, le servir, agir envers lui comme je veux qu’il agisse envers moi.
« En dirigeant des hommes, ordonnant des violences, des supplices, et, chose plus terrible, des guerres, est-ce que je fais ce qu’il faut ? Les hommes me disent que je dois agir ainsi, et Dieu dit que je dois faire toute autre chose. C’est pourquoi on a beau me dire que moi, chef d’État, je dois exiger la violence, la perception des impôts, les supplices, et surtout les guerres, c’est-à-dire le meurtre de mon prochain, je ne veux ni ne peux le faire. »
Et c’est aussi ce que doit dire un soldat, à qui l’on inspire qu’il doit tuer des hommes, et