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ÉLOGE

quisser les conceptions hardies de son imagination, il eût fallu emprunter le pinceau de Raphaël, il faudroit avoir celui de l’Albane pour peindre le philosophe le plus aimable de son siècle, dans l’abandon de la société. Quel charme dans ses discours ! quelle tendresse dans ses affections ! Il est si plein de la jouissance délicieuse qu’il éprouve à méditer et à faire le bien, qu’il semble répandre autour de lui une atmosphère de bonheur dont tout ce qui l’environne est péné-