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ÉLOGE

tion, quelquefois la rudesse, et toujours l’énergie. En même temps qu’il puisoit dans les chefs-d’œuvre des arts une foule d’idées, de métaphores et de comparaisons, il alloit dans les bibliothèques des savans, et dans les cabinets des antiquaires, enrichir son esprit d’une littérature choisie, qui lui sert à embellir la morale, à prévenir le dégoût des préceptes, et à donner, par des citations et des autorités, plus de poids à ses raisonnemens. De là cette heureuse facilité qui