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DE MONTAIGNE

fumée ; ce n’est qu’une nuit obscure. »

Que le sort lui enlève ses richesses, que la gloire le dépouille des lauriers dont elle a ceint sa tête ; mais que le ciel, désarmé par ses vœux, prolonge des jours auxquels est attachée la félicité des siens ! vœux superflus ; son ami expire : il ne lui reste plus qu’à porter sur son tombeau le tribut de ses larmes. Son âme est flétrie, sa raison s’égare, son imagination ne lui présente que des objets lugubres : la mort, qui fut