Page:Bourdel, Charles - La science et la philosophie.djvu/13

Cette page n’a pas encore été corrigée

nous comme une énigme dont de tout temps l’esprit humain a passionnément cherché le mot : le soleil qui se lève, le vent qui souffle, la pluie qui tombe, le fleuve qui roule ses eaux vers la mer, l’arbre qui pousse ses feuilles vers le ciel, l’animal qui vole, rampe ou marche, l’homme enfin, l’homme surtout, sont autant de problèmes qui sollicitent notre curiosité et notre réflexion. Sans doute, sur quelques-uns d’entre eux la science a des réponses qui nous sont à ce point familières que nous avons peine parfois à apercevoir ce qu’il ont pu contenir de mystère et quelle immense série d’efforts l’intelligence de l’homme a dû faire pour arriver, après mille tentatives avortées, à ces solutions qui nous apparaissent aujourd’hui si simples et si naturelles. L’écolier le moins instruit de nos jours sait que si le soleil apparaît le matin à l’horizon pour disparaître le soi, c’est que la terre accomplit sur elle-même, dans l’espace de vingt-quatre heures, une révolution pendant laquelle elle présente successivement su soleil toutes les parties de sa surface, une moitié seule restant éclairée pendant que l’autre demeure dans l’ombre. Mais avant d’arriver à cette explication que d’incertitudes que d’erreurs, que d’hypothèses n’a-t-il pas fallu traverser! Il