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des vallées, ces fétiches sont souvent précédés d’une longue perche plantée en terre, et au sommet de laquelle est fixée une racine d’arbre grossièrement taillée en forme de canard, qui est l’insigne des généraux (fig. 3). On leur offre des sacrifices au printemps et à l’automne. Ces images, appelées aussi tsou-sari (rangée de soldats) sont grossièrement sculptées dans des poteaux en chêne ou en sapin. Elles représentent des figures humaines monstrueuses, quelques-unes recouvertes

Fig. 4.

d’un chapeau de mandarin à ailettes. Des bras sont quelquefois rapportés et fixés sur les côtés du poteau, ainsi que le nez et les oreilles. Ils portent, en outre, en caractères sculptés ou écrits, la distance de la localité au chef-lieu. Ils servent donc en même temps de poteaux indicateurs. Mais il faut également les distinguer des Tchang-seung (fig. 4), qui sont, eux, réellement et spécialement des poteaux indicateurs sans caractère fétichiste, et qui sont pourtant de forme identique à celle des tsou-sari. Ce sont des poteaux à face humaine que l’on trouve sur toutes les routes de la Corée, de 10 lis en 10 lis ou de 5 en 5 lis (fig. 3). Ils sont peints en rouge et en noir, mais, eux aussi, tombent en ruines et