pays. Les sorties de nuit se font avec un domestique porteur d’une lanterne en papier blanc dans laquelle brûle une chandelle. Aujourd’hui le pétrole américain est en grand usage à Seoul. On le brûle dans de petites lampes allemandes ou japonaises. L’éclairage électrique, installé depuis un an par une société américaine, a inondé de flots de lumière le palais ainsi qu’un certain nombre de boutiques. Enfin quelques lampes à arc éclairent insuffisamment la ville.
L’alimentation d’eau consiste tout simplement en puits publics. Ils sont très nombreux dans la capitale. Certains d’entre eux sont taris en été, et d’autres ne donnent qu’une eau putride. La mortalité dans les grandes agglomérations tient, en partie, à la mauvaise qualité de l’eau. Un projet est en préparation pour alimenter Seoul avec l’eau du fleuve Hane, ce qui sera un bienfait pour cette grande cité. L’entretien des rues est nul. Pas de voirie. Chacun jette ses ordures où bon lui semble.
Les principales villes, les places fortes sont — comme en Chine — entourées de murailles. Mais ce qui est une des caractéristiques de la Corée, c’est que toutes les agglomérations, villes, bourgs, villages, sont situées invariablement dans des fonds de vallées, dans des plaines, jamais sur des hauteurs. Celles-ci sont quelquefois escaladées par les murailles, et çà et là s’y dresse quelque bonzerie cachée dans un repli de la montagne à l’abri des vents froids de Mongolie. En dehors de ces constructions, les hauteurs appartiennent aux morts, dont les tombes bosselées, comme des taupinières, criblent littéralement les pentes qui avoisinent les villes. Nous savons aussi que les lois de la géo-