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NOTES HISTORIQUES.



On offrit… aux autres de s’enfermer dans les mines de la Pensylvanie. Page 6.

J’avais cru avoir recueilli ce fait quelque part ; mais, ne l’ayant pas retrouvé dans mes notes, je suis fondé à croire qu’il n’est pas exact, parce que les mines de charbon de la Pennsylvanie n’étaient pas encore découvertes à cette époque.


Ce traité laissait une latitude de deux ans. Page 11.

Il y a ici une erreur ; le traité d’Utrecht disait : « En vertu de ce Traité par le Roi très-chrétien, les sujets du dit Roi auront la liberté de se retirer ailleurs dans l’espace d’un an, » etc. Mais Nicholson, qui fut nommé gouverneur d’Annapolis l’année suivante, accorda, lui-même, une autre année aux habitants pour quitter le pays ou prêter le serment d’allégeance. Voici, au reste, tout ce que dit le traité au sujet des Acadiens qui devaient rester sous la domination anglaise : « Ceux, néanmoins, qui voudront y demeurer et rester sous la domination de la Grande-Bretagne, doivent jouir de l’exercice de la religion catholique romaine, en tant que le permettent les lois de la Grande-Bretagne. »


Ils n’osèrent pas confier leur sort à des navires anglais. Page 11.

D’ailleurs, on leur avait même refusé de les prendre sur des vaisseaux anglais — (in English buill vessels). — Haliburton, Nov. Sco., p. 95.


Philips les calma et leur assura que s’ils prêtaient le serment. Page 12.

Voici quelle était la formule de ce serment : « Je promets et jure sincèrement, sur ma foi de chrétien, que je serai entièrement fidèle et obéirai vraiment à Sa Majesté le Roi George, que je reconnais pour le souverain-seigneur de l’Acadie, ou Nouvelle-Ecosse. Ainsi Dieu me soit en aide. » — (Formule citée, en français, par Haliburlon.)

« Quoiqu’il ne soit fait, dans cette formule, en faveur des Acadiens, aucune exemption de porter les armes contre la France, il y a tout lieu de croire, dit Haliburton, qu’on leur avait garanti ce privilège. » — Hist. Nov. Scol., p. 95.

Il y a même de fortes présomptions qu’on le leur avait garanti par écrit ; on en trouve la preuve dans le passage suivant de leur pétition au Roi, adressée de Philadelphie : “ Quoiqu’il en soit, peu de temps avant notre arrestation, la maison dans laquelle nous gardions nos contrats et toutes nos pièces publiques, fut envahie à main armée et tous nos papiers nous furent violemment enlevés ; aucun ne nous a été rendu depuis ; si bien que nous sommes aujourd’hui en partie privés des moyens de faire briller notre innocence, et d’exposer nos griefs sous le jour le plus favorable.”