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vement travaillé die est de l’Imprimerie royale et de format in-folio. Son mérite est d’être mot pour mot conforme au manuscrit daté de 1309. Des notes marginales expliquent de vieux mots ; et l’on a mis au bas des pages une partie des variantes qu’offre le manuscrit de Lucques. Le plus célèbre des historiens de saint Louis n’est réellement bien connu que depuis cette publication. Nous donnerons aussi une copie fidèle du manuscrit n° 2016, mais en y joignant un peu plus de variantes prises du n° 206 celles qui n’affectent que l’orthographe ou de minces formes grammaticales seront omises mais parmi les autres, il en est qui entreront dans le texte même, comme étant les véritables leçons et en ce cas les leçons évidemment fautives du manuscrit 2016 ne seront consignées que dans les notes. Quant aux variantes qui ne sont fournies que par des éditions antérieures à 1761 nous n’en admettrons aucune dans le texte de JoinviUe et nous ne transcrirons au bas des pages que celles qui pourront servir, soit à compléter l’exposition des faits, soit à faciliter l’intelligence de quelque passage obscur.

E ; nous a paru convenable de ne pas multiplier les interprétations marginale ! des expressions vieillies. Le texte de Joinville n’est lu que par des persoorifs plus ou moins familiarisées avec le langage du moyen âge on ne leur doit que les éclaircissements qui peuvent rester accidentellement utiles même à des hommes instruits. D’ailleurs ce volume sera terminé, comme les précédents, par des glossaires qui devront achever d’aplanir les difficultés grammaticales. Mais les récils de Joinville seront quelquefois accompagnés de remarques Historiques, principalement extraites des auteurs du xhi* et du xiv* siècle, qui ont écrit sur les mêmes sujets. Nous avons surtout profité des savantes recherches de notre confrère M. Reinaud, des excellentes notices qu’il a publiées dans le tome IV de la Bibliothèque des croisades, et des observations qu’il a bien voulu nous communiquer sur les récits de JoinviUe et de quelques autres historiens de saint Louis nous n’avons pas craint de lui adresser beaucoup de demandes, auxquelles il a répondu en mettant son profond savoir à notre disposition.

Il s’éiaitglissé des inexactitudes, en 1 761, dans la liste des chevaliers croisés avec saint Louis nous ne reproduirons cet appendice qu’après l’avoir revu et rectifié et nous ne négligerons, s’il nous est possible, aucun soin pour offrir aux lecteurs les moyens d’étudier avec fruit un des plus précieux monuments de notre histoire et de notre littérature.

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VII. Guillaume de Nangis était moine de Saint-Denis sous les règnes de Philippe III et de Philippe IV. Il dédie à ce dernier l’histoire de Louis IX, qu’il a composée pour servir de supplément à celles qu’avaient laissées Gilon de Reims, Geoffroi de Beaulieu et quelques autres écrivains. Voilà tout ce que Guillaume de Nangis nous apprend de s propre vie, et c’est tout ce que nous en pouvons savoir, aucun de ses contemporains n ayant fait mention de lui. Comme il ne dit rien de la canonisation de Louis IX, et ne lai dontme pas la qualification de saint, on a droit de supposer qu’il a écrit ce livre avant 1297, peut-être avant 1282. Mais il vivait encore en i3oo, puisque la chronique dont il est l’auteur atteint ce terme. On croit qu’il mourut en i3o2 et on laisse en doute si le surnom de Nangis est le nom de sa famille, ou, ce qui nous semblerait plus probable celui de son pays natal, entre Brie-Comte-Robert et Provins.