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v%ll PREFACE.

,-Ues on) une apparence d’inexactitude, et peuvent quelquefois occasionner des méprises ; car très-souvent les livres auxquels les éditeurs se permettent de coudre ces pièces en contiennent déjà de pareilles insérées par les auteurs mêmes, et l’on a besoin de plus ou moins d’attention pour reconnaitre et discerner les unes et les autres. Il serait plus régulier de former une suite particulière des actes publics que les historiens ne rapportent point, et de ne joindre aux récits originaux que de simples notes de renvoi aux pièces qui auraient pu les accompagner.

Le titre que dom Bouquet a donné à son recueil, Rerum Gallicarum et Francicarum Scriptores, en excluait les monuments matériels qui ne sont pas des écrits, et qui néanmoins contribuent à conserver la mémoire des faits, quelquefois à en constater certaines circonstances. Quel que pût être le caractère historique des tableaux, des statues, tombeaux, édifices et autres produits des arts de chaque âge, notre collection n’en a dû contenir ni la représentation, ni même la description, sinon quand tes historiens du temps l’avaient faite. Il n’existe dans tout le recueil qu un très-petit nombre de figures les vignettes qui ornent la première page de chaque volume ne sont que des compositions d’artistes modernes sur des sujets donnés par les éditeurs. Si daô| les cinq ou six tomes que remplira la dixième série on substituait à ces gmÂires les images d’un égal nombre de monuments réels, exécutés au treiziètfîe siècle, ce serait là peut-être un embellissement plus conforme à la nature de fouvragc.

On n’était pas aussi rigoureusement obligé d’écarter les inscriptions qui néanmoins, dans les neuf séries publiées, ont été presque toujours omises. Nous croyons qu il conviendrait de recueillir les plus monumentales, celles qui perpétuent de grands souvenirs. Elles ne seront pas nombreuses, si l’on fait entre les épitaphes un choix judicieux et scvère.’Ôn aiderait davantage encore les progrès de la science historique par une notice des principales monnaies et médailles de chaque règne, accompagnée de figures toutefois pour garantir l’utilité de ce dernier supplément, pour le faire accepter à plus de lecteurs, il importerait de ne pas lui laisser prendre trop d’étendue. Après ces observations sur les divers genres de monuments que les éditeurs auront à recueillir, il nous reste à considérer leur propre travail, c’est-à-dire les notes, les tables, les préliminaires qu’ils devront rédiger. Les notes marginales ne sont destinées qu’à compléter et rectifier les textes. Elles y joignent des dates, des traductions de noms géographiques, beaucoup de noms propres qui n’étaient indiqués que par des lettres initiales ou par des titres d’offices, les variantes queles manuscrits et les éditions fournissent, quelquefois des lcr,ons plus correctes ou plus plausibles que celles qui sont établis. Au bas des pages, des remarques moins succinctes, mais fort concises, concernent les faits mêmes racontés par les historiens. Elles avertissent des erreurs, des contradictions. des incertitudes que les récits peuvent présenter ; elles provoquent et entament l’examen des questions historiques qui ne paraissent pas assez bien résolues.

Nous n’hésitons point a dire qu’à l’égard de toutes les notes de 1 un et de l’autre genre, les rédacteurs futurs n’auront rien de mieux à faire que d étudier et d’imiter les exemples que Brial leur a laissés dans les tomes XIV XV XVI, XVII et XVIII. Il serait difficile de se prescrire des soins plus attentifs, des recherches. plus laborieuses,, une méthode plus exacte. S’il y avait lieu à de légères améliorations, elles consisteraient sdrUmt dans quelques renvois de plus, soit. à des livres originaux, soit à des ouvrages et à des mémoires modernes qui servent à éclaircir des détails mal exposés ou mal connus. .¡¡"IiIkJ.J ; JI.I. :J~_il~~¡j¡"k~J :