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xv, PHÉKACE.

» Nous n’avons point a prévoir l’ordre qu’il conviendra d’établir entre les historiens des règnes postérieurs a l’au l ’S’iS car, avant de dépasser ce terme, la collection aura eu besoin de s’accroître de six nouveaux tomes, au moins de cinq, dont la publication ne s achèvera probablement que dans un délai d’environ vingt années. Toutefois il nous semble que, depuis l’avènement de Philippe de Valois jusqu’à celui de François l", époque ordinairement assignée a la clôture du recueil deux sections devront suffire l’une pour les quatre règnes de Philippe VI, de Jean de Charles V et de Charles VI jusqu’en i ^2 2 l’autre pour ceux de Charles VII, Louis XI, Charles VIII et Louis XII jusqu’en i :>i5. Ces deux périodes, dont l’une correspondrait à peu près au xiv’ siècle, et l’autre au xv’, se distingueraient surtout par les caractères et les résultats des événements. La première est un long cours de calamités publiques, à peine interrompu, de temps en temps, sous Charles V, dont l’administration, réputée si sage, n’a pu cependant ni réparer les malheurs que le rioin du roi Jean rappelle, ni prévenir ceux qui ont rempli le long règne de Charles VI. La décadence ne se ralentit et ne s’arrête que sous Charles VII ; mais, quoiqu’on ait à déplorer encore les fautes de ce prince, les iniquités de Min successeur, l’inaptitude de Charles VIII, et quelques erreurs de Louis XII lui même, il n en est pas moins vrai que les succès du premier de ces rois, la profonde politique de Louis XI, et la bonté à jamais mémorable du Père du peuple, ont diversement contribué à rouvrir et même à étendre en France la carrière de tous les progrès. Ainsi la collection entière de nos historiens demeurerait divisée en douze séries, qu’il eût été possible de réduire à huit, m comprenant dans une seule la dynastie carlovingienne ; dans une autre, les quatre premiers règnes capétiens, et dans la suivante, les règnes de Louis VI, Louis VII, Philippe II et Louis VIII ; mais, en ce moment, l’unique,, proposition que nous ayons à soumettre à l’Académie est de réunir en une* même division ceux des monuments de nos annales qui se rapportent aux cent dem années écoulées de 1226 à 1 3 2 8

• Pour ne point abuser de l’attention de l’Académie, nous n indiquerons que d’une manière beaucoup plus sommaire les autres questions relatives à la continuation de ce grand recueil elles se divisent en deux ordres selon qu’elles concernent, ou les monuments mêmes qu’il s’agit de rassembler, ou les notes, les tailles, les préliminaires que les éditeurs doivent y joindre. • Sou> le nom de monuments nous comprenons, i° tes histoires et les relations originales, c’est-à-dire composées dans le cours du siècle dont elles nous retracent les événements, ou peu d’années après ; a° les chroniques générales rédigées vers les mêmes temps ; 3° les épîtres ou lettres écrites aussi à ces époques et contenant des renseignements historiques 4° enfin, les pièces officielles, les actes publics qui tiennent encore plus étroitement au corps de nos annales.

• Les monuments delà première classe, quoique les plus étendus, sont ceux qui offriront le moins de difficultés, si l’Académie décide qu’il n’y faudra pas comprendre les historiens spéciaux des croisades.

̃̃ Mans la deuxième classe, c’est-à-dire dans les chroniques générales, il est à propos de distinguer deux sortes d’articles ceux qui contredisent ou modifient les récits plus détaillés des historiens proprement dits, et ceux qui n’en sont que de simples somniaires, sans aucune différence tant soit peu notable dans les circonstances de lieux, de temps, de personnes. S’il importe de recueillir les premiers, afin que tous les témoignages ou documents puissent être confrontés, est-il bien nécessaire de reproduire les seconds ? ne suffirat-il point qu’il en soit fait mention en quelques notes qui renverront aux .fi !i~ ~iM,i !L~tiNMf~~tt~~