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tos complectitur collectio, mutuantur. Htc tgitur esto finit colligendorum nobis chronicorum ac fragmentorum quorumlibet, de quadraginta et sex annis quibus duo modd nominati Reges in Gallia nostra imperaverunt. Postremum superest monumentorum genus, nempe epistolarum ad res ejusdem avi maximi’ memorandas attinentium. V. In immensum jiropè succresceret hac epistolicorum commerciorum seges,nisi intra hisloriite scientur fines seduld contineretur, resecat isquircumque nullam rerum insignium memorite aut accessionem parant, aut lucem afferunt. Forti’ accidit ut privata quadam epistolia, rixas referentia de tenuissimis rebus subobscuras, canobiorum, scholarum, ec-

! I es ia ru mre umbracu lo v ix unqun m emersas,

nostrorum annalium monumentis nimiiim patienter immiscerentur. Erat sanè detectus severior habendus,prasertim ubi ageretur de 1‘etn Itlesensis epistolis, qua numero centum et octoginta tresque supersunt. Duotlecim tantum huc redire jubebimus ; ab anno 1182 ad 11 ‘.Mi, Ilennco Henrici II Anglorum Regis filio, ipsi que patri, episcopis AndegavcnsictAu i elumensi ,clericisepiscopiCamotcnsis, decano atque archiepiscopo ecclesia llothomiigrnsis, abbati Nar» Dionysiano, (’.lelcstitio III pontifici Romano, abbati denique Glocestrensi missas ; et in quibus agitur de llenrtct II filiis bellum adversiis patrem moventibus, de indicta pro crucesujnatis pecunia, omnibus ab ecclesiis exigenda ; de Richardo Rege apud Germanos inrarcerato ;de virtutibus tandem Odonis de Solhaeo, ad epueopatum Parisieruem recens provecti.

Peti us, cognominatus b natali solo Blesensis, vitam erat auspicatus anno ante medium srciilum duodecimum incerto, parentibus è Britannia minori oriundis. Edoctus à nuigistns Turonensibus literas, Parisinis theologiam , Bononiensibus jus utrumque, dcin grammaticam ipse inGallia aliquandiii professus, migravit inSuiliam,ubi à studiis fuit Begi Guilleljno Secundo adolescenti. Simup existimationis hospes tantam Siculorum in se invidiam commovit, ut ipsi fuerit in patriam remeandum. Instaurait vero Parisiis schola, iimobjertii daldoesibi sortentrsùs malècontenlasviveret, apudAngloscircaannuml I 75 recessit, prosperiori jam inde fortund usus ; quippe qui factus sit Cantuar.iensis archicpiscopi rancet lar tus, max-ai chidiaconus Balliorurnsis, bisque Romam missus ut primarii Angi urum prxsulis jura,monachis à quibusdam t qipugna la, cora m sed eu postol ica defenderet. Itac tamen, quantumvis peritus doctusque, causâ cecidit ; neque rem egit felicius anno 1187, quo I rbanum Tertium Veronce fortk commorantem adiit, pro eodem oraturus archiepiscopo, iteriim in discrimen adducto. (Jm fuerat llenrtcoSecundoacceplissimus, Petrus succedentem Richardum miniis benevirium expertus est, quem quidem alterum des fragmen» qui correspondent aux quarante-six années pendant lesquelles la France a été gouvernée par ces deux Rois ; et nous passons à un dernier genre de monumens historiques, savoir, aux épîtres où il est question d’événeinens mémorables arrivés dans ce même espace de temps. X. Ces correspondances épistolaires rempliraient trop de volumes, si l’on ne sebornoit point à ce qu’elles ont de plus instructif, à ce qui peut réellement révéler ou éclaircir des faits et des détails dignes de l’histoire. Peut-être a-t-on quelquefois admis avec trop de complaisance parmi les monumens de nos annales certaines lettres parculières qui n’a voient tèail qu’à d’obscurs et vains démêlés, éclos et ensevelis dans l’ombre des cloîtres, f{es écoles ou des églises. U faut sans doute un choix plus sévé.re, surtout entre les lettres de Pierre de Blois ; car il en reste 71e lui cent quatrevi /igt-trois. Nous n’en reproduisons ici que douze, adressées, depuis l’an 1182 jusqu’en 1196, au prince Henri, fils du Roi d’Angleterre Henri II, a ce monarque lui-même, aux évêques d’ Angers et d’Orléans, aux clercs de l’évêque de Chartres, au doyen et à l’archevêque de Rouen, à l’abbé de Saint-Oenjs, au pape Célestin III, à l’archevêque de Mayence, à l’aobé de Glocester. Elles ont pour objets principaux la rébellion des Jils de Henri II, les tributs exigés des églises à l’occasion de la croisade, la détention du Roi Richard en Allemagne : la dernière est un éloge d’Olon de Sully, qui venoit d’être élu évêque de Paris. Pierre, surnommé de Blois, étoit né en celte ville avant le milieu du xn.’ siècle, au sein d’une famille originaire do la basse Bretagne. Après avoir étudié les belles-lettres à Tours, la théologie à Paris, la jurisprudence à Bologne, et enseigné la grammaire en France, il passa en Sicile, et y devint précepteur du jeune Roi Guillaume II. Le crédit excessif qu’il acquér >it en un pavs étranger lui ayant suscité fies envieux, il revint dans sa patrie, rouvrit à Paris son école, et, toujours mécontent de son sort, se retira vers 1175 en Angleterre, où la fortune lui devoit être plus propice. Chancelier de l’archevêque de Cantorbéry, puis archidiacre de Balh, il fit deux voyages à Rome, chargé de soutenir auprès du saint-siége les droits du primat contre les prétentions d’une abbaye. Malgré sa science et son éloquence, il perdit cette cause, et n’obtint pas plus de succès en 1187, lorsque, pour soutenir les intérêts du même prélat, il se rendit à Vérone, où séjoùrnoit Urbain III.

Pierre de Blois, quiavoitété traité avec 1 >eau coup de bienveillance par le’ Roi d’Angleterre Henri H, n’eut (tas lieu d’élre aussi content