Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/24

Cette page n’a pas encore été corrigée

>■* y

PftÆFATlO.

4T

ressé, il eÀ vrai, mais qui a vécu an müiaé des hommes et des choses dont il noos entretient.

ir

Soit surnom de Vam-Sernai dés%ne Fabbaye où il a voit embrassé la vie monastique ; abbaye da Fordre de Cheaux, située dans le diocèse de Paris, et dont les ruines subsistent encore non loin de Chevreuse. Pierre a voit été attiré dans ce tnonastère par son oncle Gui, qui en étoit abbé dfeptiis1191, et qui devint évêque de Carcassonne en 1210. Huit ans avant cette dernière date, l’oncle et le neveu se trouvaient ensemble à la croisade en Orient, qui eut pour résultat la prise de Genstantiuople. Fort peu de temps après, dn tes retrouve l’un et l’autre en France, employés à convertir les Albigeois, puis à leur susciter des ennemis. Voilà tout ce qu’on sait de la vie de ’Pierre. Peut-être étoit-il Languedocien ; mais aucun document ne l’atteste. On seroit plus fondé à supposer qu’il naquît entre les années 1170 et 1180, puisqu’il paroit s’être engagé dans l’ordre de Citeaux de 1191 à 1201. Il a vécu au moins ni’en 1218, terme que ses récits atteignent : ■lissent avec le Siège de Toulouse, où péril son béros Simon. La carrière de Pierre de Va^ix-Semai a fort bien nu s’étendre aû-delà ; son oncle Gui n’est mort qu en 1223.

L’ouvrage de Pierre est dédié au pape Innocent III. On a dit que les ordres ou les exhortations de ce pontife en avoient provoqué ta composition ; c’est ce qui n’est aucunement indiquédans l’épitre préliminairequi lui est adressée. Cette dédicace se termine par l’annonce d’un tableau de toutes les sections du livre ; et en effet on trouve ensuite, non pas néanmoins dans tous les manuscrits, les titres des quatre-vingt-six chapitres qui doivent composer tout l’ouvrage. Il seroit possible d’établir une division mieux entendue : mais, comme c’est à celle-là que correspondent les citations que les écrivains modernes ont fjùtes des récits de Pierre de Vaux-Sernai, ii a été indispensable de la conserver ; seulement on a distribué à côté des piges un plus grand nombre de litres marginaux. Du reste’, bien que l’auteur essaie de remonter aux origines des hérétiques dits Albigeois, il ne commence qu’en 1206 l’histoire proprement dite des guerres qu’ils ont essuyées, et il la continue durant les douze années suivantes.

Le meilleur manuscrit du livre de Pierre de Vaux-Sernai est celui qui se Conserve à la bibliothèque du Roi, n." 2601, fonds deColbert. Il en existe deux antres, dont l’un provientdesMinimes de Paris. Tous trois ont servi à préparer l’édition que nous publions, et qui est ta quatrième. La première a paru à Troyes en 1615, par les soins de Nicolas Camusat. Là deuxième, qui fait partie du tome V de La collection de Du Chesne, est fort incorrecte. On a jusqu’à présent préféré, comme h moins fautive, celle qui ouvre Je tome VII du recueil mis au jour par Bertrand Tissier sous le litre de Bibliothèque des Pères de l’ordre de Cîteaux. Quaranteans avant la première publication agnoveris, non utiqxa propriorum studiorum weuriomm, toi kotmnibuâ negotHsque dé çta&u termomm habit, dA mtmrtiuque tmmübtom. . ’

Vallium-Samaü cognomen traxit ex eo ubi ordini Cittercimti rumen dédit coenobio, intra Pttrisicnsem diaecesim potito, et cujut hodiedttm rudera non procul à Caprisia vinmtur. Isthuc fuerai Petnu ab avunculo suo Guidone accitus, hujus monasterii ab anno 1191 abbate, donec fieret cwrenle12WCarr castonensisepiscopus. Adfuerant circa 1 *202 Guideque et Petrus cruce-signalis Palastinampergentibus, sed intérim Constantini urbem-invasuris. Non multàpôst reversi ambo in patriam, Albigcnxet priiniim quidem consilio ad catholicam fidem revocare, mox autem armorum vi compellere conati sunt. Nee aliud quidquam ^/e vita Petri compertum est : quem Occitanum fuijpe facile conjiceres, nullo evinceres argumento,-probabiliùs verà in octavo seculi duodecimi decennio natum existimares,ulpote in ultimo Cisterciensium ordini ad scriptum. Vild certè non excessit ante annum 1218 quem sud narratione assequitur, usque ad Simonis sui, Tolosam frustra obsidentis, nerem producta. Vlleriits fluxisse Petri tempora vero simile habetur, cujus avunculum Guidonem anno tantum 1223 occubuisse constet.

Suum Sarnensis monachus Innocentio Tertio summo pontifici librum nuncupat, eo jubente vel hortatore, ut quidam volunt, inchoatum, quod tamen liminaris epistola nuilatentis declarat. Desinit illaqupddam prxmicaam /opinarium varias distinctiones per quas digestum est opus in antecessum ostensurum, - reque verd sequitur,non tamen in ’cunctis codicibus manuscriptts, index qui sex et octoginta libelli capitum titulos exhibet. Potuerat divisio commodior institui ; sed immutanda nobis ea non fuit, juxta quam Petrus Sarnaius in recentioribus libris laudari solet : tantummodo appositx sunt ad paginarum marginem frequentiores notie, rerum indices. Cxteriim auctor, quanquam Albigensis hcereseos scrutari ronrtiir originem, bellorum inde exardeserntium historiam proprie orditur ab anno 120G, quum usque ad 1218 prosequitur.

Inter codices hujus operis manuscriptos eminet regius, olim Colberlions, n." 2601. Ah i duo memorantur, quorum potior Minimorum Parisinorum fuit. Trinis usus est ltria Ius noster, editionem instruens quam rmittimus, et quae quarta numerabitur. Prima omnium Trecis prodiit anno 1615, curante Nicolao Camusat. Alteram includit mendostssimam tomusQaercrlano’ colle< tionisquin- i>as ggij tus. Pro optima hactenùshabitaest Irrita ,<pice septimum aperit volumen Bibliothecxpatrum Cistercienstum d Bertranda Tissier in lucem prolata. Sedenim quadraginta propb annis priusquâm latinè typis primitm mandaretur

!>»( ?. i, 3, 4.

Trwu* , Ori-

Ke.