LVIII. L’ancienne Chronique connue sous le nom de Chronique Saxonne, ou d’ ’Annales de Saxe déja publiée par parties dans les VI, VIT, VIII et X« Tomes de cette Collection s’étend depuis l’an 740, jusqu’à 1 139. Cette longue Chronique est elle le travail d’un seul ? Les Sçavans qui en ont t parlé ne sont pas d’accord sur ce point. Dom Martene qui en avoit ^préparé une Edition enrichie de notes et d’observations, insinue dans la Préface du quatrième Tome de son Amplissime Collection que la Chronique de Saxe est d’up seul Ecrivain, dont il ne nous apprend pas le nom, mais qu’il soupçonne avoir été Moine de la nouvelle Corbie. Il ne croit cependant pas qu’il y eût de la témérité à reconnoître plusieurs Auteurs de cette Chronique. Le célèbre Georges Eckard qui avoit vu le Manuscrit de Dom Martene, sollicita la protection du Prince Ferdi nand de Furstcmbcrg, Evèque de Munster et de Paderborn pour en avoir une copie Dom Mahillon l’envoya au sçavant Leibnitz, sous la promesse de ne pas l’imprimer. Leibnite en mourant chargea Eckard de cotte Edition ; et ce dernier ne se crut pas lié par la promesse de son ami. Eckard d’événemens qui i concernent l’Allemagne, elle fournit peu de lumieres sur les affaires de la France. Nous nous sommes donc contentés d’en extraire ce qui approche le plus de notre objet. Cette Chronique paroit être d’un Aute contemporain depuis l’an 99$, jusqu’à l’an 1040 durant cet intervalle,’ la narration est plus étendue et plus circonstanciée que celle du Continuateur, qui a
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poussé la sienne jusqu’à l’an tl37 Du Chesne a publié cette Chro" nique au troisieme Tome de sa Collection. 1 Ir 1qiiririr 1r ~t~ f vm /’1. c SuolÙc8a Quonicon.
res Francicas vit quidquam lurhinis
affert. Porrà ea tantàm excerpsimus, qtue propiiu ad rem nostram aceejiunt. Chronicum iliud ab anno 995 ad unnum 1040 videtur Auctoris* esse cotevi fusiùs enim temporum dlorum res siagulas enarrat, quàm qui posteà continuationem usque ad annum 1137 perduxit. Hildesheim. Chron., edidit Chesn. inter Rer. Franc^Sçript. T. III. L,rlli. Chronicum vêtus, y s«i Saxonicum dictum, seu Annales Ouoa Saxonici, jam in Tom. FI VII, VIII et X hujus Collect. frustatim editum ab anno 740 ad 1139 progreditur. Utrùm uni us sit Auctoris iongum hoc opus, non benè convenil inter eruditus. Qui notis illud et observationibus illustratum Edition* paraverat Martenius in Prsefatione Tomi IF Amplissimm Collect. unicum insinuai Scriptorem, ’quem hactenus latere fatetur at nova Corbeùe Monachum fuisse suspicatur. Addit tamen nec temerè asseri posse eidem operi per temporum vices plures incubuisse. Georgius Eckard us qui Martcnii Codicem noverat autographum postulante Principe Ferdinando Furstembergio Monasteriensi i et Pa–terbornensi Episcopo l rogavit ex ipsius autographo descriptum quod transmisit Mahillonius doctissimo Libnitio, data priùs ab codent Libnitio fide fore ut numjuam illud ederet. Moricns iste Editioru-m commendavit Eckardo, qui amici sui sacramento teneri sc non existimavit. sfgnosvit in Prxfationc Eckardus priecipuum hoc monimentum Jtlartcnio quoilam modo deberi.
