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336 EXTRAIT DE LA CHRONIQUE USe DE NORMANDtR ̃qu’il

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En CE temps Geffroy Martel lors Conte d’Anjou du lignage Fromont 1» Posteis fist guerre aux Poitevins et Angevins et mesme à ses auto»amis et moult les greva. Au Conte Thibault de Touraine, tolli la citéï Tours et moult d’autres villes et chasteaulxet à Guillaume Conte de VtùL tiers et île Limosin tolli Mirembel et Loudun et au sire de Befeunetolly Alençpn U*), Danffront et tout -le pais déSRpssais si mist Geffroy Mar ! tel à Alençpn ses gens qui moult grevoient le pais et pour ce que Alençon et une partie de Passais sont en Northmandie moult de plaintes ytodrent au Duc Guillaume le Bastart des gens Geffroy Martel et lors dit Guittan. me qu’il yroit | Alençpn et qu’il le vouloit veoir si ordonna son erre noai’ B y aller. Les gens du chastel sccurent l’allée du Duc [par ung des para» Grimont du plusseis qui o le Duc estoit si se penserent deulx (c) mettre en aguet, pour le prendre s’ils povoient ainsi le firent et si comme le Duc Guillaume vint en droit eulx il les apperceut si fist arrester ses gens, et féry des esporons vers eulx et quant ilz le virent venir ilz se partirent tirant aller vers Alencon et Guillaume et ses gens après tant comme ih peurent mais ! ilz furent ainçois en la ville, que Guillaume y peust venir ; et toutesfois il print le Connestable du dit chastel, qui bouta par terre de sa lance et pikis regarda la ville et te pais d’environ à grant loysir. Quant il ot bien tout advisé, il s’en retourna à Falloise et là manda tous ses gens, et ordonna à faire trois places fortes environ Allençon. Si comme on les faisoit veey Angevins qui s’en viennent sur la rivière de Sarte. Quant le* C gens du Duc les virent, ilz envoyèrent tantost à Falloise devers le Duc Guillaume et sitost comme Guillaume ot oy le message, il print ce qu’il avoit dç gens et s’en ala à Alençpn, et se mist de l’autre part de la rivière à l’encontre des Angevins. Au bout du pont avoit une fosse et ung pallia dessus, ou Angevins venoient souvent, et moult disoient d’oultrages à Guillaume et souvent lui crioient (rf) lappel la pel pource qu’il avoit este ne a ptllois(. où il avoit largement pt’)etiers :t-t tant nrcnt et dirent, que Guillaume jura par la resplendeur Dieu et tel estoit son serment ; que se il les povoit prendre par force, il ne leur lairoit œil pié ne poing. Lors manda le Duc des gens de toutes pars, et ordonna de assaillir le clos ~J où Angevins estoient logiez et fist prendre le bois de toutes les maisons d’environ, et partout ailleurs, et en fist emplir les fossés, et bouter le feu «Jedens, Angevins se dépendirent à leur povoir mais riens n’y vallut, qu’ilz D ne fussent les ungs ars, et les aucuns occis, et It’s aultres prins ; et tous ceulx qui furent prins vifs. il fist copper les pi« >t/. et les poings, et les getter dedens le chastel a vec ce jura et leur fist dire, que se ÏÏ les prenoit par force, que autant leur en (croit, mais que se ilz lui volloicnt -vendre le chastel il les lairoit aller quittes et délivrés avec leurs bien». Lors «lient paour ceuh d’Alençon et rendirent au Due Guillaume le chastel, et le Duc y mist de ses gens ; et incontinent le Duc ala devant Dantïron, et y donna grant assault. Tandis «nie il fust devant Alen« ;on i/-) et qui estoit «levant Danffran le Conte NeH «le Constantin qui pour la doubte du Due Guillaume après la battaille «jui fut ou Yal-es-Dunes s’estoit retrait «’ii Itretaigne quant il sceut que G.lVmv Martel Conte d’Anjou guerrioit sou droit naturel seigneur, il «le son propre mouvement pourchassa E gens d’armes, et courut la terre d’Anjou, tant que près d’Angiers en une battaille «les nobles et de la cité grant gens !«• dit Neel eut vittoire, par (a ; Diin le M». de FtVan ce sommaire est

prridlp il’un autre en ces termes Comme après la btittiitle du lalcuiuncs le Ro) et le Duc firent mettre la mort en sépulture.

(*) 4’lenchnn est de Normandie

/’( Ihmfront de Meinne fMrtie. R. du R.

(c) Quant de Ihmfrunl furent itsus,

Ist su tretre se sont tenus

le Duc les a apercheus,

fit les lances et les escus. R. du R.

Comment (a) le chastel d’Alençm fut rendu. k ((// Guillaume ont assez ctm*tcie’t

Et ftlutours foiz U ont huchie

La pel, Iti /tel au fiautomier

(Juer ceu apent à tou mettier,

Pour ceu qu’à ~àkisc fu ne~,

Où pelctiers a voit assez

Li ont cil mestier teprovez

Et par contraire et par vdez. Rom. du R.

(e) Âlenchon est sous Sartre assis 1

II teue devise U pats. Rom, du R