Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/216

Cette page n’a pas encore été corrigée

f ayant été cité à Rome eut fimprudence ou la témérité d’y aller i, sans avoir obtenu la permission du

? RoiHenri il futdéposé. 

t- L’Ordre Monastique étoit clérii cal en France dès la fondation de i la Monarchie. Il n’est donc pas étonnant de voir les Moines occuper les Basiliques les plus célèbres du Royaume être substitués aux Chanoines dans plusieurs Eglises, posséder des Prébendes et même des Dignités dans les Cathédrales, jouir dans quelques Abbayes de la jurisdiction spirituelle sur le, peuple de leur territoire e prêcher confesser, exercer toutes les fonctions du’ Ministere. On trouvoit seulement à redire, et avec raison, que quelques-uns s’y ingérassent sans mission de l’Evêque ou du Pape. interponebant citrà Diœcesani vel missionem. Ce seroit ici le lieu de parler des fondations et des restaurations des Monastères. Leur multitude est capable de révolter l’esprit critique de notre siecle peu favorable à ces sortes d’établissemens. Mais que l’on se transporte dans les tems où on les a formés et si l’on veut juger sans partialité on verra que rien n’étoit plus avantageux dans ce tems-là pour entretenir l’esprit de religion adoucir les mœurs et aider nos ancêtres à sortir de la grossièreté et de là barbarie du dixième siecle. Fonder alors ou restaurer des Monastères, c’étoit en même-tems établir des asiles pour les personnes des deux sexes que le goût de la retraite et de la piété conduisit dans les Cloîtres des Temples où le Culte Divin se cé•ébroit avec toute l’assiduité et la majesté la plus capable d’édifier les Peuples, e des Séminaires où ceux Romanam sedem nullo medio r pertinentes « quia abaque volun- Tôt l » tate et licentiâ Régis Henrici » Romam vocatus abiit, Abbas » esse desiit ». Jam à prima Francici Regni constitution» Clero adscitus fues rat Monasticus Ordo. Hinc non est qubd quis miretur illius tevi g Monachos in Basilicis insigniol ribus fuisse constitutos Canani1 ris sœcularibus pluribus in Eo- • clesiis subrogatos Prtebendisque ac dignitatibus Cathedralium potitos denique eosdem spiritualis jurisdictionis in plebem Monasteriis suis subjectam jura exercuisse, et prmdicationi vel sat cramentali conjessioni uno verbo animarum cura operam det disse. Id solùm nonnullis vitio v vertebatur et meritb quidem 1 qubd in sacrum ministerium sese l Romani Pontifias jussum aut 5 Hic dicendum foret de Moj nasteriis illâ xtate erectis aut restauratis, nisi longum esset et fortè > supervacaneum eorum nunterum 5 recensere qui profectb nonnullo> rum seculi nostri censorum ab ejusl modi institutionibus subalienorum morositatem excitarct. Vc–» rùm si attendatur ad cirr.umstan5 tias temporis quo tot sedificata vel è ruinis renovata sunt Monasteria f certè deprehendet tequus rerum i œstimator nihil conducibiiius majoribus nostris untingere potuisse ad pietatem Religioncmque fovent dam, ad ferocia adhuc ingénia oblenienda, et ad seculi decimi morum > barbariem delendam. Monasteria enim tune temporis totidem erant •t portus et asyla perfectionis Chris̃ tianœ studiosis adversùs seculi mot rum corruptelam patent ia Templa in quitus res sacrm diù noctuque ed assiduitate eoque magnifico PRjEFÀTIO. «ad Tom. il. p. SOT.