Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 10.djvu/73

Cette page n’a pas encore été corrigée

Pag. 621.

Pag. 630.

Ixvij

Canonum collectionem Abbo, que, Mabillonio judice , inter Capitularia_ Regum Fran- corum haud immeritè potest cen- seri. In IIL Canone de ministerio Regis, Constantini Imperatoris mansueludo laudatur inter dis- sidentes Episcopos. Porrè idem hac nostra ætate laudamus mira- murque in optimo Principe Lu- dovico AV. in 1v Canone de fide- litate Regis sic legitur : Melius est electioni Principis non subs- cribere, quàam post subscrip- tionem electum contemnere vel proscribere. Tunc igitur pe- nes Francos jus constans fuit eli- gendi suos Reges. Canon verd ATIL prohibet ne pecunia data Episcopi ordinentur. Grassaba- tur nempè per id tempus simoniæ crimen , in quod stilum exercuere Abbo ipse, Glaber, etc. Ceterüm ex his Canonibus, quos medendis Regni malis ac infortunüs colle- git Auctor, facilè elicitur quo in statu Francica respublica eo tem- pore esset. Nullas autem ibi è sup- posititiis Romanorum Pontificum Epistolis adducit Abbo : tametsi per id tempus ejusmodi subdi litteræ cwca religione admitte- rentur.


Aique hæc sunt præcipua ,

quæ ad tertiæ stirpis initium per-

tinent instrumenta : quæ verd supersunt eddem spectantia , Burgundica scilicet Diplomata,

etc., Deo adjuvante, edemus in sequenti Volumine.

obtulit:

PRÆFATI0.

Robert une collection de Canons, la- quelle, au jugement de D. Mabillon, peut à juste titre être rangée parmi les Capitulaires de nos Rois. Dans le mn Canon touchant les devoirs d’un Roi, la mansuetude de l'Empereur Constantin, au milieu dEvéques discordants, est louée. Or de nos jours nous louons et admi- rons la même vertu dans le très-bon Prince Louis XV. Dans le 1v Canon, touchant la fidélité due au Roi, on lit ainsi : /{ vaut mieux ne pas souscrire à l'élection d'un Prince, que de mépriser ou proscrire l'élu, après avoir souscrit, Les François jouissoient donc cons- tamment alors du droit d’élire leurs Rois. Le xu Canon défend d’ordon- ner des Evêques pour de l'argent. C’est que la simonie infectoit pour lors l'Eglise : Abbon lui-même, Glaber, etc., exercerent leur plume contre ce crime. Du reste, de ces Canons, que Auteur recueillit pour remédier aux maux et aux malheurs du Royaume, Von peut aisément juger dans quel état la France se trouvoit sur la fin du x siécle. Abbon n’y fait entrer aucunes des fausses Décrétales des Papes; quoi- que de son tems ces sortes de Lettres supposées fussent admises par un prin- cipe aveugle de religion.

Telles sont les principales piéçes qui regardent. le’ commencement de la troisiéme race : celles qui restent sur le même tems, comme les Diplo= mes de Bourgogne, etc., trouveront place, Dieu aidant, dans le Volume suivant.

TABLE