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xxxiÿ tione mentis seu animi fortitu- dinis, sed ratione virium ct potestatis. Quod quidem Henrico Regi veriùs convenit, quèm Ro- berto. Baldericus igitur forsan hic temporum ordinem non ser- wat, ut colligi potest ex Sige- berto ad an. 1033.

AIX. Hujus Instrumenti Auctor, Hugo Flaviniacensis Abbas, tradit Arnulfo Remensi propositum fuisse, ut se perjurum spontè confiteatur; alioquin oculis privaretur : quod aix cre- diderimus. Scribit idem, Lotha- rium Mathildi sorori suæ, Con- radi Burgundie Regis uxori, in dotem dedisse Lugdunum. An verd istud fieri potuit, non ser- vato jure, pro communi benefi- ciorum seu feudorum natura, illam civitatem ad Franciæ ob- sequium reducendi? Huc spectant quæ de Lotharingia pag. 122 et 203.

XX. Berta ibi repudiata di- citur a Roberto Rege, quia pe- perit monstrum ; at loquitur Petrus Damiani in Epistole fragmento pag. 492, filium anserinum per omnia

notavimus

scilicet ,

collum et caput habentem. Verüm nulla fides habenda est huic narrationi, seu fabulosæ

Bertæ repudü cause. Nam de eo monstroso partu ne verbum quidem exstat apud Helgaldum Aimoinumve , alios Scrip- tores Roberto coætaneos. Helgal- dus, qui hujus püsssimi Regis vitam scripsit, aliam affert Ber- tæ repudii rationem; intrepidas

aut

scilicet, tum privatas tum publi. cas, reprehensiones Abbonis Flo- riacensis : quod mirum est ab Ai- moino in Abbonis vita fuisse pretermissum.

XXL. Sigebertus et ali mor-

PRÆFAT 0.

Roi de France est traité ici de foible, sans doute du côté des forces et de la puissance, et non du côté de l'esprit et du courage; ce qui convient au reste plus véritablement au Roi Henri qu'à Ro- bert. Ainsi peut-être Balderic ne garde- til pas l’ordre des tems dans cet en- droit, comme on peut le recucillir de Sigebert à l’année 1033.

XIX. L'Auteur de cette piéce, Hugues Abbé de Flavigni, marque qu’on proposa à Arnoul de Reims de s’avouer parjure de bon gré, sans quoi on lui feroit perdre la vie : ce que nous avons peine à croire. Le même écrit que Lothaire donna Lyon pour dote à sa sœur Mathilde, épouse de Con- rad Roi de Bourgogne. Or cela a-t-il pü se faire sans que cette ville fût reversible à la couronne; et Lothaire aura-t-il renoncé à un droit auquel communément les bénéfices ou fiefs sont sujets de leur nature? Ce que nous avons remarqué touchant la Lor- raine, pagg. 122 et 203, a trait ici.

XX. Il est dit ici que Berte fut repu- diée par le Roi Robert, parce qu’elle enfanta un monstre; c’est-à-dire, com- me parle Pierre de Damien dans un fragment de lettre pag. 492, un fils ayant exactement le cou et la tète d'une oye. Mais on ne doit aucunement ajou- ter foi à cette narration ou à cette cause fabuleuse de la répudiation de Berte; car ni Helgaud, ni Aimoin, ni Iles autres Historiens, contempo- rains de Robert, ne disent mot de cette monstrueuse couche. Helgaud , qui a écrit la vie de notre pieux Roi, allégue une autre raison de la disgrace de Berte ; sçavoir, les réprimandes qu’Abbon de Fleuri eut le courage de faire à Robert, tant en particulier qu'en public. Il est étonnant qu'un pareil trait ait été omis par Aimoin dans la vie d’Abbon.

XXI. Sigcbert et d’autres placent la