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PR&FATW. à M. l’Abbé Lebeuf, et lui aiant objecté que les injures que l’ Annaliste dit à Gothescalc ne pouvoient se concilier avec la protection que lui don-* noit Prudence cet habile homme me répondit qu’il soupçonnoit que l’Original de Prudence étoit tombé après sa mort entre les mains d’Hincmar et que cet endroit où il est parlé de Gothescalc, et qui avoit été écrit autrement par Prudence, avoit été interpolé par Hincmar et changé de la manière que nous lt* lisons présenteSi cela étoit ainsi j’embrasserots de tout le cœur le sentiment de ce savant Abbé et je donnerais à Prudence cette partie des Annales. Pour ce qui est de la dernière partie,, le style de P Auteur son génie son erudition sur les Canons et les Loix Eccje^ siastiques son animositc coutpe^rrudenec et Kothari et toutes les autres choses que detaiUe^M. TAbbé Lebeuf, œnvietienj^parfaitement bien à Hàicniar-Mats ce qui est rapporté sur la de l’an 882, et qui paroît ètr u même Auteur, ne peut gueres •convenir a Hiucmar qui étoit prêt de mourir, s’il ne i’étoit pas déja. Ainsi il faut attribuer cette partie à quelqu’un ou lies amis ou des disciples d’Hincmar. ` J’avois averti dans le Tome précédent, que j’avois comparé l’Edition que du Chesne avoit laite de ces Annales avec le Ms. dé saint Bertin que RoswekKavoit Vu. Mais aiant examine cela avec plus’d’attention je crois que l’Exemplaire copié par Rosweid et dont s’est servi du Chesne, est dif-^ férent du Manuscrit qu’on conserve dans la Bibliothèque de saint Bertin. Ce qui paroît évidemment en conférant l’un avec l’autre car les différentes leçons en assez grand nombre de deux Manusèrits, et quelques additions qui sont dans l’un et qui ne se trouvent pas dans l’autre montrent que. ce sont deux Manuscrits différons. rirem Abbati Lebeuf, Sbji&remque convicia in Gothescolcum ab Am.natista congesta non posse conciMari cum favore quo eum prosequebatur Prudentius respondit vir Ole doctissimus se stispicari J Prudentu exemplar autographum post ejus mortem in mantts Hincmar i devenus* huneque de Gothescalco hcum, qui aliter à Prudentio scriptus fuerat ab ipso Hincmaro interpolatum fuisse atque muUUum eo quo nunc effertur modo. Quod si ita esset hujus eruditissimi sibbatis sententiam ambabus ulnis ample-. cterer, et suprà dictant /innalium^ partem Prudentio Ubenter tribuerem. Ad ultimam verb partem quod attinet, Auctoris stylus ingenium, Canonum et Legum Ecclesiasticarum scient ia animus Prudentio et Rotttado infensus et cseUra qux longiïis prosequitur D. Lefauf, opprimé quadrant in Hincmarum. Veriim ea quse narrantur sub finem anni 882 quseque ejusdèm Auctoris esse videntur Hincmaro morti praiimo imb et jam mortuo convenire nequeunt. fgitur pars ista cuidam vel amico t*el discipulo Hincmari adscribenda est. Istorurrt Annalium Lhesnianam editionem me ad illum Codicem ( Bertinianum, quem viderat Ros.weidus ejeegisse monueram Tomo procèdent i. Veritm re attentifts per pensa Exemplar quod à liosweido descriptum est, et quo usus Y est Chesnùts diversum puto il Codieequi nunc exstat in Bibliotheca Bertiniana. Quod quidem utrurnque simul conferenti palet nom duorum Codicum variée lectioru :* sat multêe, et nonnullx in eorum nltero additiones eos diversos arguunt.