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done qu’on voit à Florence. Dans le même temps, il copiait les fresques de Masaccio, ilans l’église drl Carmine, et étudiait avec passion l’anatcimie dans l’Iinpital de Santo-Spiritu dont le prieur lui avait ouvert l’entrée. Par c(.’s c(jntinuels ellbrts, ses progrés furent tels qu’ils excitèrent la jalousie de ses camarades, et l’un il’eux, le brutal Torrigiano, dans une discussion, lui asséna sur la figure un coup de poing dont Michel-Ange eut le nez presque écrasé et garda la marque toute sa vie.

La protection de Laurent d&lt ; i Médicis n’en fut «jih’ plus empressée pour le jeune artiste ; par malheur, au bout de trois années, une brusque mort priva de son Mécène Buonarroti attaché sincèrement, profondément au prince « et qui resta plusieurs jours sans pouvoir travailler tant il était aftligé », dit Gondivi. Pour faire diversion à sou chagrin, Michel-Ange alla passer quelques mois dans sa famille, d’où il se rendit à Venise et à Boulogne et dans ces deux villes il séjourna un certain temps aussi. Il revint au bout d’une année à Florence gouvernée par Pierre François de Médicis, lils aine de Laurent, qui lui lit le meilleur accueil. C’est alors que l’artiste exécuta le Cupidon dormant qui lit tant de bruit et dont l’histoire singulière a été bleu des fois racontée. Laurent, fils de Pierre-François de Médicis, ayant vu cette statue, la trouva si parfaite qu’il donna le conseil à Michel-Ange de l’envoyer à Home et de la faire enterrer dans une vigne qu’on devait fouiller, et où, la découvrant, on la prendrait certainement pour un antique, ce qui lui donnerait une tout autre valeur. La chose arriva comme il l’avait prévu ; la statue, après quelques mois, fut déterrée ; les connaisseurs avertis TOME ni. ^*.