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heureux, de la veuve et de l’orphelin. Le pauvre et le malade y trouvaient des secours et des consolations ; elle servait encore de retraite aux pèlerins et aux voyageurs ; et les annales de l’église, celles de la monarchie, les actes, les récits les plus authentiques nous représentent les évêques de Paris, dignes successeurs des apôtres, livrés par dessus tout à ces pieux devoirs. On les voyait, excitant le clergé par l’ardeur de leur zèle et de leur charité, se faire un plaisir et une gloire de recevoir tous ceux que leur affliction ou leurs besoins conduisaient vers eux, leur laver les pieds, les servir euxmêmes à table, leur administrer les sacrements et leur prodiguer ainsi tous les secours de Tàme et du corps.» Tel était saint Landry, qu’il ait ou non fondé l’hospice connu depuis sous le nom de l’Hôtel-Dieu qui certainement existait déjà sous le règne de Gharlemagne puisque nous voyons, par un acte de l’an de grâce 829, que l’évèque Inchade assigne à cette maison les dîmes des biens dont il avait gratifié son chapitre, ce qui prouve que l’Hôtel-Dieu existait antérieurement et que l’évèque et son chapitre y avaient certains droits soit pour l’avoir fondé, soit pour avoir contribué à le doter. Le nombre des pauvres et des malades allant en augmentant avec la population, l’établissement dut s’accroître en proportion. Nous voyons qu’en 1217, d’après les nouveaux statuts dressés par Etienne, doyen de Paris, de concert avec le chapitre, il est établi, pour l’administration de cette maison, quatre prêtres, quatre clercs laïques, et vingt-cinq sœurs ; tous doivent garder la chasteté, vivre dans la pauvreté et en commun, soumis au Chapitre, aux proviseurs et à celui des prêtres

NOTRE-