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GENEVIÈVE. 367 que païen, ce prince témoigna pour la Sainte d’une vénération singulière au point de ne jamais rien lui refuser. Certain jour cependant a résolu à employer la dernière sévérité contre des criminels condamnés à mort, il sortit de la ville dont il fit fermer les portes, pour se mettre à couvert des sollicitations de la Sainte.» Mais celle-ci, parvenue à s’échapper de la ville dont les portes s’ouvrirent d’elles-mêmes pour lui donner passage, arriva jusqu’au roi qui ne put lui refuser la grâce des condamnés. C’est au zèle de sainte Geneviève qu’on dut, sous le règne du même Chilpéric, la construction d’une église ; (( la première que l’on sache avoir été élevée sur la sépulture de saint Denis et de ses compagnons.» D’après d’autres historiens cependant^ une chapelle existait en cet endroit avant l’invasion des Francs. « Sainte Geneviève, quoique très âgée et usée d’austérités, vécut encore plusieurs années pendant lesquelles elle eut la joie de voir le grand Clovis, fils de Chilpéric, renoncer au culte des idoles pour embrasser la religion chrétienne…. Enfin, comblée d’années et de mérites, elle mourut à Paris le 3 janvier de l’an 509. » Clovis, qui avait eu toujours pour la Sainte une profonde vénération, voulut qu’une grande église ou basilique s’élevât sur le lieu même de sa sépulture où déjà les fidèles s’étaient empressés d’ériger un petit oratoire} en bois. Cette église fut dédiée sous l’invocation des apôtres StPierre et St-Paul. L’église de Sainte- Geneviève, qui la remplace, commencée en 1757, d’après les dessins de Soufflot, ne fut terminée que vers 1789 ou 1790, et, l’année suivante.