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LES RUES DE TARIS. Planche (rue de la) : Ce nom lui vient du sieur Raphaël de la Planche, trésorier général des bâtiments de Henri lY, lequel avait donné au dit seigneur des lettres de privilège pour l’établissement d’une manufacture de tapisseries de haute-lice. Pont- au- Change : Ce pont, qui aboutit d’un côté au quai de l’Horloge, de l’autre au quai de la Mégisserie et qui fut pendant longtemps le seul moyen de communication de la cité avec la rive septentrionale, s’appela d’abord le Grand-Pont. Construit en bois, il fut à diverses reprises soit emporté par les inondations soit détruit par l’incendie comme en 1621, et rebâti mais non pas toujours exactement au même endroit. D’après un usage qui a persisté presque jusqu’à la moitié du siècle actuel, des maisons avec boutiques s’élevaient de chaque côté du pont dans toute sa longueur. En 1141, Louis VIT, dit le Jeune, ordonna que le Change se ferait sur ce pont à l’exclusion de tous autres endroits, d’où il prit son nom de Pont- au- Change. Pont-Neuf. La construction de ce pont fut commencée sous le règne de Henri III qui, accompagné de sa mère, Catherine de Médicis, de Louise de Lorraine, son épouse, et entouré des plus illustres personnages de la cour, en posa la première pierre avec grand appareil le 30 mai 1578. Les travaux furent poursuivis d’abord avec une grande activité, et les quatre piles, du côté de la rue Dauphine, s’élevèrent à fleur d’eau dès la première année ; mais l’ouvrage ensuite demeura suspendu sans doute par le manque d’argent. Pourtant, afin de fournir aux dépenses considérables de l’entreprises, on avait établi un impôt spécial ou dime sur le peuple et a le

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