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cœur, se ravivent et montent à l’esprit comme un sou» pir qui se dilate. » (( On voit que Mozart avait le secret de son génie *. » Murillo (rue de) : Bartholomé-Esteban Murillo (16081682), l’un des maîtres les plus célèbres de l’École Espagnole. Son talent sans doute est grand, mais ne saurait justifier l’engouement prodigieux qui, depuis un temps, donne à ses tableaux une plus value exagérée. Peintre naturaliste, admirable dans le Petit Mendiant par exemple, Murillo, malgré la facilité de sa touche et la magie du coloris, nous parait, dans les sujets élevés, chrétiens^, surtout, le plus souvent au-dessous de sa tâche. Ses types manquent de grandeur bien loin de réaliser notre idéal, témoin cette Immaculée Conception du Louvre, acquise à la folle enchère (oh ! vraiment folle !) et payée dix fois sa valeur. Que de chefs-d’œuvre de maîtres divers et qui nous manquent on aurait eus pour les six cents et quelques mille francs si légèrement donnés ! Nous avons vu de Murillo, l’élève de Yelasquez, des portraits splendides, le sien en particulier. Musée de Cluny : Grâce à l’acquisition faite par l’Etat de l’ancien hôtel de Cluny et à la cession par la ville de Paris du vieux Palais des Thermes, ce Musée, avec ses jardins et ses bâtiments d’une architecture aussi variée que curieuse, offre aux visiteurs tous les genres d’attrait. La collection, donnée par M. du Sommerard, fut le noyau de cet important Musée archéologique, dont les richesses se sont accrues successivement soit par des dons soit par des acquisitions intelligentes. L’hôtel de Cluny, tel que nous le voyons aujourd’hui.

M.