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VINCENT DE PAUL. I I I d’entrer en des altercations on aigreurs ([uand il était question de conférer avec les hérétiques, parce qu’on les gai^ne bien plutôt par une douce et amialde remontrance : (( Quand on dispute, disait-il, contre (juel(|u’un, » la contestation dont on use en son endroit lui fait » bienvoirqu’on veut emporter le dessus ; c’est pourquoi » il se prépare à la résistance plutôt qu’à la reconnais)) sance de la vérité : de sorte que, par ce débat, au lieu )) de faire queLpie ouverture à son esprit, on ferme )) ordinairement la porte de son ca^ur ; comme au coii)) traire la douceur et l’afiabilité le lui ouvrent. Nous » avons sur cela un bel exemple eu la personne du bien» heureux François de Sales, lequel, quoiqu’il fût très)) savant dans les controverses, convertissait néanmoins )) les hérétiques plutôt par sa douceur que par sa doc)) trine. » ((…. Il faisait néanmoins une grande différence entre la véritable vertu de douceur et celle qui n’en a que l’apparence ; cor la fausse douceur est molle, lâche, indulgente ; mais la véritable douceur n’est point opposée à la fermeté dans le bien, à laquelle même elle est plutôt toujours conjointe par cette connexion qui se trouve entre les vraies vertus ; et à ce sujet, il disait : « Qu’il » n’y avait point de personnes plus constantes et plus )) fermes dans le bien que ceux qui sont doux et débon» naires ; comme au contraire ceux qui se laissent em» porter à la colère et aux passions de l’appétit irascible )) sont ordinairement fort inconstants parce qu’ils n’a» gissent que par boutades et par emportements ; ce )) sont comme des torrents qui n’ont de la force et de )) l’impétuosité que dans leurs débordements^ lesquels

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