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» Je ne dis pas que vous ne lisiez quelquefois des choses qui puissent vous divertir l’esprit, et vous voyez que je vous ai mis moi-même entre les mains assez de livres français capables de vous amuser ; mais je serais inconsolable si ces sortes de livres vous inspiraient du dégoût pour des lectures plus utiles et surtout pour les livres de piété et de morale, dont vous ne me parlez jamais, et pour lesquels il semble que vous n’ayez plus aucun goût, quoique vous soyez témoin du véritable plaisir que j’y prends préférablement à toute autre chose. Croyez-moi, quand vous saurez parler de comédies et de romans, vous n’en serez guère plus avancé pour le monde, et ce ne sera point par cet endroit-là que vous serez plus estimé…. Vous jugez bien que je ne cherche pas à vous chagriner et que je n’ai autre dessein que de contribuer à vous rendre l’esprit solide et à vous mettre en état de ne me point faire de déshonneur quand vous viendrez à paraître dans le monde. Je vous assure qu’après mon salut, c’est la chose dont je suis le plus occupé. »

Ce langage dans la bouche de l’auteur d’Andromaque et de Phèdre est assurément bien digne d’attention.