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second système du monde ; on peut aussi, dans une sphère plus restreinte, dire qu’il n’y aura point un autre Haüy, parce qu’il n’y aura pas une deuxième structure des cristaux. »

Avant de déposer la plume, quelques mots encore sur l’institution des Jeunes Aveugles. La réunion de l’établissement et de celui des Quinze-Vingts, jugée par les résultats, cessa par une ordonnance du mois de février 1815. Transférés peu après rue Saint-Victor, dans l’ancien collége Saint-Firmin, les Jeunes Aveugles y restèrent jusqu’à l’année 1843, où l’établissement fut installé d’une manière définitive, rue Masseran et boulevard des Invalides, dans les bâtiments construits exprès pour lui et dans lesquels sont logés le directeur, les professeurs et les élèves, au nombre de 170, payants ou boursiers. L’éducation doit se terminer en huit années.

L’édifice, avec ses dépendances, formant la maison dite des Jeunes Aveugles, a été construit par l’architecte Philippon. Le fronton, qui fait honneur au talent du sculpteur Jouffroy, représente, d’un côté, Valentin Haüy instruisant ses élèves ; de l’autre, une jeune femme qui donne des leçons aux petites filles aveugles. Au milieu, apparaît la Religion qui les encourage et les protége.