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« Cette longue et continuelle habitude de s’occuper du bien des hommes avait fini par s’empreindre jusque dans son air extérieur ; on aurait cru voir en lui la bienfaisance personnifiée. Une taille élevée et restée droite jusqu’à ses derniers jours, une figure pleine d’aménité, un regard à la fois noble et doux, de beaux cheveux blancs comme la neige, semblaient faire de ce respectable vieillard l’image de la bonté et de la vertu : sa physionomie plaisait surtout par ce sentiment de bonheur né du bien qu’il avait fait ; et qui, en effet, aurait mieux mérité d’être heureux que l’homme qui, sans naissance, sans fortune, sans grandes places, sans même une éminence de génie, mais par sa seule persévérance dans l’amour du bien a peut-être autant contribué au bien-être de ses semblables qu’aucun de ceux sur lesquels la nature et le hasard avaient accumulé tous les moyens de les servir[1], »

Parmentier comptait de nombreux amis dans le clergé de Paris ; on le voit par ses rapports relatifs aux indigents, et « dans lesquels, comme le dit M. Huzard[2], il s’est plu à rendre justice aux respectables curés de Saint-Roch, de Sainte-Marguerite, de Saint-Étienne-du-Mont, du Saint-Esprit, etc. » Il avait été lié particulièrement naguère avec le savant et vertueux abbé Dicquemare, dont on nous saura gré de parler avec quelques détails, et qu’il avait en quelque sorte révélé à ses concitoyens.

Se trouvant au Havre avec le corps d’armée dont il

  1. Cuvier. Éloges, t. Ier.
  2. Huzard. Notice lue à la Société philanthropique.