que celui de ce millionnaire qui, prodigue de bienfaits pendant sa vie, voulut encore se survivre par la charité ! Citons, car nous ne pouvons mieux terminer, quelques passages de cet admirable testament. Il commence ainsi :
« 1o Je demande pardon à Dieu de n’avoir pas rempli exactement mes devoirs religieux ; je demande pardon aux hommes de ne leur avoir pas fait tout le bien que je pouvais et par conséquent devais leur faire. »
Article 11°. « Je veux qu’il soit employé une somme de 2 400 fr. à 3 000 fr. pour faire une statue en marbre formant un buste de Madame Élisabeth de France avec cette inscription : à la vertu. Ce buste sera placé dans un lieu où il pourra être vu de beaucoup de personnes ; s’il est possible, à la porte de l’église Notre-Dame-de-Paris. Je ne me rappelle pas si j’ai jamais eu l’honneur de parler à cette princesse ; mais je désire lui payer ici un tribut de respect et d’admiration[1]. »
16°. « Je lègue à chacun des hospices des départements de Paris une somme de 10 000 fr. pour être distribués en gratifications ou secours à donner aux pauvres qui sortiront de ces hospices, et qui auront le plus besoin de secours. Comme il y a douze départements, cette disposition est un objet de 120 000 fr. » (etc., etc.)
Quand on a lu ce testament et qu’on connaît la vie de celui qui l’écrivit, on ne peut que répéter avec M. de Chazet : « Tel fut cet homme rare, dont la vie peut être regardée comme une étude historique et morale pour
- ↑ Cette statue se trouve placée dans la salle des séances de l’Académie.