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puissante est précisément le système de l’égalité en grand. C’est l’affreux système de la convenance, avec lequel on nous ramène à la jurisprudence des Huns ou des Hérules. Et voyez, je vous prie, comme l’absurdité et l’impudeur (pour me servir d’un terme à la mode) se joignent ici à l’injustice. On veut démembrer la France ; mais, s’il vous plaît, est-ce pour enrichir quelque puissance de second ordre ? Nenni.

Dantur opes nullis nunc, nisi divitibus.

« C’est à la pauvre maison d’Autriche (la Prusse aujourd’hui) qu’on veut donner l’Alsace, la Lorraine, la Flandre. Quel équilibre, bon Dieu !… J’aurais mille et mille choses à vous dire sur ce point pour vous démontrer que notre intérêt à tous (ô rois vous l’entendez) est que l’empereur ne puisse jamais entrer en France comme conquérant pour son propre compte. Toujours il y aura des puissances prépondérantes, et la France vaut mieux que l’Autriche (la Prusse). » (p. 5.)

Cette page, sauf le changement de noms, ne semble-t-elle pas écrite d’hier et pour la circonstance ? La lettre cependant, adressée au baron de V…. porte la date du 13 août 1794.