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ayant souffert de toutes ses désolations, instruit par ses cruelles expériences, après s’être enseveli au fond d’un cloître, aurait tenu la plume ? Mais cette opinion même nous ramènerait à Gerson.

Quoiqu’il en soit, le livre existe pour la consolation et l’édification des âmes pieuses, il s’en est fait d’innombrables éditions et traductions. L’une des meilleures en France est encore celle de Michel de Marillac, qui avait été garde des sceaux sous Louis XIII[1], et dont le style, dans sa langue colorée et naïve, a gardé toute l’onction et le parfum du livre original, plus peut-être que la traduction de Pierre Corneille, digne pourtant en beaucoup d’endroits de ce beau génie et qui eut, en son temps, un prodigieux succès[2]. De nos jours, la traduction de F. de Lamennais, faite longtemps avant sa chute, a eu surtout les honneurs de la réimpression.

  1. La première édition est de 1621, in-12.
  2. La première édition est de 1656, in-4o.