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Tout cela nous semble admirablement vrai. Ces paroles étaient prophétiques non pas seulement pour l’auteur des Méditations, mais pour d’autres illustres, que la politique en ce temps a fourvoyés, Chateaubriand, Victor Hugo, etc.

On sait qu’au lendemain de la mort de Lamartine, une souscription fut ouverte pour lui ériger une statue sur la place de l’Hôtel-de-Ville de Paris. Mais depuis, paraît-il, par suite des événements sans doute, cette partie du programme a été modifiée ; et la ville de Mâcon, bénéficiant de la souscription, verra, dans ses murs, s’élever le glorieux piédestal, non loin de l’humble village, terre natale du poète, et qu’il a rendu à jamais célèbre. C’est là, c’est à l’ombre du vieux sanctuaire, où une sainte mère conduisait Lamartine tout enfant, que sa cendre repose d’après le vœu le plus cher de son cœur, formulé, bien des années auparavant, dans cet admirable vers :

Ô Dieu de mon berceau, sois le Dieu de ma tombe !