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devenues plus chères que jamais et que désolait la nouvelle de son départ. Quelques années après, il refusa pareillement l’archevêché de Bordeaux, en déclarant qu’il voulait mourir au milieu de son troupeau, comme il fit en effet plus tard. Car, pendant une longue suite d’années, il continua d’édifier les pieux fidèles par l’exemple de ses vertus comme aussi de les éclairer, en les prémunissant contre les erreurs en vogue, jansénisme ou philosophisme, par ses instructions pastorales si remarquables et bien dignes de celui qu’on désignait partout sous le nom du saint et savant évêque de Marseille. Après Clément XIII qui l’avait décoré du pallium, Benoît XIII, dans un bref du 13 décembre 1751, lui adressait ses félicitations dans les termes suivants : « Nous vous regardons comme notre joie et notre couronne, et comme la gloire et le modèle des pasteurs de toutes les églises. Nous craignons même de diminuer plutôt que d’augmenter l’éclat de vos vertus pastorales en ajoutant de nouveaux éloges à ceux que vous avez mérités et que vous ont si justement donnés nos prédécesseurs. Nous sommes persuadé qu’il n’y a personne qui ne connaisse votre nom et qui ne le célèbre par de justes éloges. »

Ce langage est la meilleure réponse qu’on puisse opposer aux assertions de certains biographes modernes, entre lesquels on s’étonne de trouver le rédacteur de la Biographie universelle, et qui ne sont que l’écho des jansénistes, « lesquels, dit l’Encyclopédie catholique, lui ont fait un crime d’être resté attaché aux saines doctrines de l’Église ; mais ce n’est pas d’eux qu’il faut apprendre à juger Belsunce ; c’est dans ses œuvres qu’il