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a peine à comprendre qu’un ancien chef d’armée passe aussi rapidement, je pourrais dire légèrement, sur ce sublime épisode. On s’étonne que, dominé par je ne sais quelle préoccupation, il n’ait pas eu davantage à cœur de mettre en relief et de glorifier, pour l’exemple, l’héroïsme de ce martyr de l’honneur et de la discipline militaire.

Voici de la même époque à peu près, un trait d’autant plus admirable que son auteur est resté volontairement inconnu.

Un grenadier garde-française sauve de la mort son chef dont le peuple croyait avoir beaucoup à se plaindre.

« Grenadier, quel est ton nom ? demande le duc de Châtelet reconnaissant.

— Colonel, répond le soldat, mon nom est celui de tous mes camarades. Nous nous appelons : le Régiment. »