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Ceux qui ne sont pas blessés mortellement pourront se réjouir d’un aussi beau succès, pour moi, je suis satisfait d’avoir pu verser encore une fois mon sang pour ma patrie. Je vais me faire panser, » ajouta-t-il, avec un sourire qui prouvait qu’il ne se faisait pas illusion sur la gravité de sa blessure. En effet, en dépit de sa stoïque fermeté, à quelques pas de là, chancelant et prêt à s’évanouir par la perte du sang, il dut être transporté à l’ambulance où il expira bientôt âgé de cinquante ans seulement.

Le gouvernement ordonna que le buste du vaillant soldat ornerait l’une des salles de l’Hôtel-de-Ville de Feurs, où son cœur serait également déposé. Une pension de 2,000 francs fut allouée à sa veuve, à titre de récompense nationale.

Entre les noms qu’ont illustrés nos guerres d’Afrique, celui du colonel Combes est assurément l’un des plus glorieux, et l’épisode du siége de Constantine, dans sa simplicité sublime, est l’un des plus admirables que rappellent nos annales militaires.