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année et son intelligence n’avait point faibli, sa santé semblait robuste encore, lorsqu’il ressentit tout à coup les premières et douloureuses atteintes de la maladie (la pierre) à laquelle il devait succomber le 12 avril 1704, à Paris, où il se trouvait. De cette ville son corps fut ramené à Meaux et enterré dans la cathédrale après des funérailles solennelles. « Aujourd’hui, dit Michaud, l’on peut plus franchement prononcer que, parmi les hommes éloquents, aucun ne l’a été à la manière de Bossuet. Jamais l’éloquence ne fut plus dégagée de tout artifice, de tout calcul : c’est une grande âme qui se montre à nu et qui entraîne avec elle. Les mots, l’art de les disposer, l’harmonie des sons, la noblesse ou le vulgaire des expressions, rien n’importe à Bossuet ; sa pensée est si forte que tout lui est bon pour l’exprimer. »