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considérations générales

douloureuses surtout. Ce sont en pareil cas les carbonates de chaux qui ont été employés avec le plus d’avantage. La chaux a, en outre, une action marquée sur la sécrétion urinaire et sur l’état de la vessie ; aussi a-t-elle été très-souvent employée contre les maladies des voies urinaires.

La magnésie se trouve dans les divers liquides de l’organisme partout où se trouve la chaux : son rôle physiologique est cependant moins important. Son action sur l’estomac est analogue à celle de la chaux. Employée à doses modérées, elle exerce une action doucement laxative, souvent utilisée dans le traitement des maladies gastro-intestinales. Elle a été aussi fréquemment administrée contre les calculs urinaires, et, d’après les expériences de Brande et Everard Home, rapportées par MM. Mérat et de Lens, elle s’oppose à la formation morbide de l’acide urique et l’emporte, dans le traitement de la gravelle, sur les carbonates de soude et de potasse. Elle est incontestablement utile dans le traitement des maladies hépatiques, spécialement quand il y a de la constipation.

La sonde et la potasse, employées à l’état de bicarbonates, à faibles doses et dans une grande quantité de véhicule, excitent la sécrétion stomacale (Cl. Bernard), activent les contractions de l’estomac et augmentent l’appétit. Dans une liqueur plus concentrée ou à doses plus élevées, elles suspendent au contraire la sécrétion gastrique.

C’est en partie à cette action qu’on peut, d’une part, rapporter l’augmentation de l’appétit qui se