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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

line, avant de mourir, eût conduit ses deux filles au cimetière.

De toute sa famille, il ne lui restait plus, outre son mari et son fils, qu’unc sour, Cécile, qui l’avait élevée : Mais que j’aime à t’aimer, sæur charmante et sévère, Rayon droit du devoir, humble, ardent et caché… (1) Cécile mourut le 18 novembre 1854 (2). C’est alors que Marceline put écrire à Pauline Duchambge : « Ecoute. Je suis allée à l’église où j’ai fait allumer huit cierges humbles comme moi. C’était huit âmes de mon âme : père ! mère ! frère, seurs… enfants

! Je les ai regardé brûler et j’ai cru

mourir. Ne dis cela qu’à toi, c’était une visite à Dieu… >> (3) Or, Mme Duchambge elle-même devait bicntot abandonner Marceline. Il faudrait (1) II, 71.

(2) Cécile avait épousé un certain Richard, filateur à Charleval, qui fit de mauvaises affaires. (3) 28 novembre 1854 (Rivière, II, 227). Marceline avait eu quatre enfants de son mari, outre son fils naturel : Junie (22 juillet 1818 + 11 août 1818) ; Hippolyte (2 janvier 1820 +-9 janvier 1892) : Ondine (2 novembre 1821 + 12 février 1853) ; Inès (29 novembre 1825 + 4 décembre 1816).