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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

fait observer avec admiration un de ses biographes (1), « luttait avec avantage contre le fracas de l’orchestre ». « 5 octobre 1843. —… Sais-tu que Spontini est fixé à Paris ? — lui écrivait Marceline. —— Il semble que ce nom mélodieux est mêlé au tien, chère Caroline. Quel temps que celui où il t’écoutait pour écrire sa plus belle partition ! Moi j’étais seule et triste rue des Colonnes, toi, tu faisais courir et pleurer la France… » (2) En ce temps-là, Caroline aimait, elle aussi, et non point tant son mari, le danseur Branchu, que Kreutzer ou Garat, dit-on, et aussi Napoléon lui-même dont, comme une autre amie de Marceline, Mile George (3), (1) Escudier, Vie el Aventures des Cantatrices, pages 159-163. Voyez aussi A. Thurner, Les Reines du chant, pages 81-84 ; Fiorentino, Les Grands Guignols, I, pages 178-180.

(2) Lottrc communiquée par M. Pierre Louys. (3) On sait la part que Valmore et Marcoline devaient prendre à la rédaction des Mémoires de se George ; voyez l’introduction de M. Chéramy å l’édition qu’il vient d’on donner. Voici ce que Marceline écrivait à Georgo lo 4 décembre 1854 : « Vous vous étonnez peutélre de ne plus me voir, sachant depuis longtemps que c’est un besoin pour moi de savoir de vos chères nouvelles par moimême

et par mes yeux, Mon cher Valmore n’a pu vous cn aller demander pour moi, étant très tenu aux heures qui vous rendent visible. Pour