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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

exemple, et je n’y vois pas un seul vers qu’elle n’aurait pu écrire tout aussi bien en songeant à Lyon ou à Paris. (1) Or, cela est d’autant plus frappant que Marceline l’exprime avec bonheur, quand il lui plait, le « monde extérieur » de MM. de Goncourt. Il y a dans un de ses albums manuscrits (2), d’assez bonnes choses sur cette Italic même dont elle parle si peu dans ses lettres ; et ses vers descriptifs, très rares, sont ordinairement faciles et délicieux : Les pigeons sans lien sous leur robe de soie, Mollement envolés de maison en maison… (3) Ou bien, parlant de sa mère : Qu’elle était calme, ct blanche, et paisible, le soir, Désaltérant le pauvre assis, comme on croit voir, Aux ruisseaux de la Bible, une fraiche laveuse… Mais, en somme, lc contour et l’aspect des choses et des êtres ne l’intéresse pas. Elle ne décrit avec quelque complaisance que Douai, (1) Dans Wilan cependant, il y a quelque « couleur locale, romantique (Pauvres Fleurs, Bruxelles, 1839, page 167).

(2) M. B. Rivière se propose de le publier. (3) II, 68. Et voyez ceux que j’ai cités à la page 20.