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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Mme Valmore, si modesto et si humble : non sculement elle acceptait tous les conseils, fussent ceux d’un M. Jars, mais encore, quand elle parlait de ses propres ouvrages, c’était ordinairement sur ce ton : « A son mari, 23 juin 1839.—… Je n’ai pas, je te l’avoue, donné une attention bien profonde à la confection de ces livres que notre sort nous a fait une obligation de vendre. Toute ton indulgence sur le talent que je dédaignerais complètement sans le prix que ton goût y attache, ne me console pas d’une arrière-pensée pénible qu’il aura fait naître en moi… Tu vois donc que j’ai raison, mon bon ange, en n’éprouvant pas l’ombre de contenlement d’avoir employé (des heures) à barbouiller du papier au lieu de coudre nos chemises que j’ai pourtant tâché de tenir bien en ordre, tu le sais, loi, cher camarade d’une vie qui n’a été à charge à personne… » Donc, la modeste Marceline non seulement agréa les avis de M. de Latour, mais encore en implora d’autres, et celui-ci entreprit d’annoter quelques-uns des manuscrits qu’elle lui envoya, — et, s’il y releva toutes les fautes de l’auteur, il dut avoir beaucoup à faire. C’est que Mme Valmore, fille d’un