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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

démie provinciale avant 1827 (1). « Mais A. D. L., que pouvaient signifier de telles initiales à cette date, sinon le grand poète régnant, Alphonse de Lamartine ? Le keepsake lui étant tombé sous les yeux, Lamartine, en effet, prit ces vers pour lui… Il y avait des années déjà qu’il avait noté et distingué entre tous l’accent particulier à Mme Valmore. Un jour (vers 1828) qu’il s’entretenait avec M. de Latour, comme celui-ci avait amené dans la conversation quelques noms contemporains de femmes-poètes, Lamartine s’était écrié : « Mais il y a bien autre chose au-dessus, bien au-dessus de tout cela ! Cette pauvre petite comédienne de Lyon… comment l’appelez-vous ? » Et lui-même avait aussitôt retrouvé le nom. » Brel, Lamartine s’étant reconnu dans ces initiales A. D. L., « à l’instant », comme dit Sainte-Beuve (2), « il s’échappa de son sein une nuée de strophes ailées », et il les adressa à Mme Valmore avec une lettre aimable et cérémonieusement modeste, telle (1) CC. De Loy, Préludes poétiques, page 129. — Plus tard, Marceline eut å se plaindre de lui ; voyez notamment une lettre à M. Duthillœil du 3 mai 1832. (2) M Desbordes-Valmore, page 222.