Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/300

Cette page n’a pas encore été corrigée
296
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

pas la pensée de l’auteur, Mme Desbordes veut dire que le temps est trop beau pour qu’on se livre au sommeil, et son vers dit tout le contraire. » Pas davantage le critique ne peut souffrir qu’une bergère prétende que, pour plaire à son amant, J’irais supplier mon père De m’accorder pour un jour Le ruban qu’avait ma mère Quand il lui parla d’amour. « Nous nous en rapportons à M Desbordes ; qu’elle nous dise si, la première fois qu’elle éprouva le désir de plaire, l’idée lui vint d’emprunter les parures de sa mère ou les rubans qu’elle portait vingt années auparavant. » M. Ancelot, vous avez raison. Où vous avez tort, c’est quand vous vous demandez avec une méchanceté bien inutile, si, « peut-être, des motifs que nous ignorons ont pu engager l’auteur à brouiller l’ordre de ses élégies » et « à mettre dans son ouvrage cette apparente confusion. » J’avoue que je ne puis souffrir cette petite phrase qui dut piquer la jalousie de Valmore et dont notre amie put pâtir.

La même année que la deuxième édition