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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

lleurcusement Valmorc paraît bien définitivement las du théâtre… Alors, comme Marceline est contente ! « J’ai bien de la pcinc à contenir le tumulte de mes sentiments, s’écrie-t-elle. O cher et bon ami, que j’étais près de toi en t’écrivant les dernières lignes de ma lettre ! Que je me trouve hcurcuse de l’idée que rien à présent n’en trave ton retour… Je crois rêver (1) ! » Par prudence, elle s’efforce encore de contenir le bonheur que lui causent les nouvelles résolutions de Valmorc, mais, en dépit d’ellemême, sa joie éclate dans toutes ses lettres, et c’est avec plus d’ardcur que jamais qu’elle recommence les visites et les courses de toutes sortes, puisqu’elle travaillc maintenant à obtenir pour son mari une place << bien en dehors du théâtre ». Hélas ! elle ne trouva rien, et, en juillet, le pauvrc hommc dut signer un nouvel engagement pour la Belgique (2). Il jouait désormais les pères nobles. Mais sa tristesse et le dégoût qu’il avait de son métier ne contribuaient point à améliorer son jeu : lui (1) 9 avril 1840.

(2) Ed. Félis, dans le Supplément littéraire de l’Indépendance belge, 27 août 1893.